Premier voyage à Bethléem en Cisjordanie, qui est une partie de la Palestine. C'est sur un projet de la compagnie Sîn que j'y suis allé. Depuis, j'y voyage régulièrement. Les photos faites cette année n'avaient pas de but précis, je découvrais la situation et le pays.
Avec la compagnie Sîn, nous avions le projet de créer une pièce de théâtre qui s'est jouée en France en 2012 et 2013. Les photos faites cette année étaient plus orientées sur la question de l'identité. Question centrale dans cette zone du monde.
Premier voyage seul. L'envie de regarder avec mes yeux, sans devoir écouter d'autres voix que la mienne.
J'avais quelques rouleaux de pellicules noir & blanc, un Bessa R, un 50 mm et un 35 mm.
J'avais organisé des ateliers photo et Super 8 avec des jeunes du camp de réfugiés d'Aïda. Une exposition des photos des Palestiniens pendant le 7Off et une projection au cinéma Mercury à Nice ont été réalisées à mon retour. En parallèle j'ai fait des photos numériques avec un Leica M9, un 50 mm, un 35 mm et un 17 mm. Je pense que c'est au cours de ce voyage qu'a commencé à émerger l'idée d'écrire un livre.
Là, j'avais dans l'idée d'avancer concrètement sur le projet de livre. À la suite d'un texte écrit en 2014 où j'avais raconté mon ascension entre la mer Morte (altitude négative - 400 m) et Bethléem (altitude 750 m) dans lequel j'avais utilisé cette expression. Je me suis dit que c'était la meilleure attitude à adopter : Être au-dessus du niveau de l'amer. Pour ne pas me concentrer sur autre chose que mon projet, je suis venu avec deux boîtiers argentiques moyen format.
J'ai profité de la période 2017-2019 pour écrire mon livre. En 2020, mon ambition était de faire un épilogue photographique sur place. C'est avec deux de mes enfants que je suis allé m'installer à Bethléem le 1er mars. C'était sans compter sur le démarrage d'une célèbre pandémie mondiale. Les premières photos sont en couleur. J'utilisais des films diapositifs 24X36. Nous avons dû quitter en urgence la Cisjordanie où j'ai oublié mes films. Arrivés à Jérusalem j'ai acheté des films N&B et poursuivi quelques jours les prises de vue. Le 17 mars, le confinement commençait en France, j'ai pris le dernier avion qui quittait le sol israélien en direction de la France.
Cette fois-ci j'ai pu faire ce qui était prévu en 2020, finir le livre. Après une première pré-édition basée sur du crowdfunding avant mon départ, la première version qui contient déjà 330 pages est en cours de finalisation pour l'édition réelle.